L’historien Matei Cazacu (chercheur au CNRS) donnera la conférence :
« De Vlad l'Empaleur, prince de Valachie, à Dracula, empereur des vampires »
Le 19 octobre de 17h00-19h00, dans l’Amphi Alain Beretz (Nouveau Patio),
en lien avec l’exposition en cours jusqu’au 7 novembre, à la Bibliothèque des Langues, co-organisée par le Département d’études hongroises et le Département d’études roumaines.
Pass sanitaire obligatoire.
Résumé de la conférence
« De Vlad l'Empaleur, prince de Valachie, à Dracula, empereur des vampires »
La figure du prince Vlad Țepeș (l’Empaleur) ayant régné en Valachie au milieu du XVe siècle a acquis, grâce à l’imprimerie, une renommée européenne de tyran sanguinaire, de la taille d’un Néron ou d’un Dioclétien, persécuteur non seulement de ses propres sujets, mais aussi des Turcs et des Allemands de Transylvanie (Siebenbürgen Sachsen). Le récit en allemand de ses actions a connu une première édition à Vienne en 1463, puis douze éditions successives entre 1488 et 1568 (dont l’édition de Strasbourg faite par Matthias Hupfuff en 1500). Une version slavonne russe de ce récit a circulé en manuscrit en Russie à partir de 1486, alors que d’autres versions en grec et en turc ont été diffusées dans l’Empire ottoman. Oublié dans son propre pays, Vlad l’Empaleur Dracula a été redécouvert en 1804, puis métamorphosé en vampire en 1897 par Bram Stoker, écrivain irlandais passionné de vampirisme.
Mais où finit l’histoire et où commence le roman ? À partir des documents d’époque, nous retracerons la biographie historique de Dracula, personnage complexe et mal-aimé de l’histoire, qui dévoile à l’analyse ses multiples facettes.
Présentation de l’invité
Docteur en histoire et civilisation du monde byzantin et post-byzantin et chercheur au CNRS, Matei CAZACU est l’auteur d’une douzaine d’ouvrage, dont Frankenstein (Tallandier, 2011) et Gilles de Rais (« Texto », 2012). Son ouvrage Dracula. De l’empaleur Vlad III à l’empereur des vampires (Tallandier, 2004) a été traduit en plusieurs langues et a reçu le prix Thiers de l’Académie française en 2005.